jeudi 1 décembre 2011

Éditorial

Les petites plumes, vous pouvez doublement nous féliciter pour ce numéro. Dans les bureaux du PAen, on a travaillé dans des conditions épiques.

D’abord, on a eu une panne d’électricité à cause de Flammy qui n’arrête pas de grignoter les fils. Si vous trouvez son poil ébouriffé, c’est normal, elle s’est pris une sacrée décharge. Adieu les ordinateurs, adieu le chauffage, adieu les guirlandes clignotantes ! Là-dessus, on a perdu une partie du toit. Saïph s’est garée là-haut avec son OVNI bavard et le forum n’est pas conçu pour supporter un poids pareil. Du coup, on a écrit nos articles au milieu des feuilles mortes et des courants d’air. Il y a bien eu le chalumeau de Dragonwing pour remplacer les radiateurs, mais Honey a dû aller à l’hôpital avec un gros bandeau sur son pot de miel (ne me demandez pas si c’est à cause du toit ou du chalumeau, ce n’est pas racontable).

Mais le numéro de décembre, nous avons tenu à l’assurer malgré nos rhumes carabinés et nos bosses sur le crâne. Habitées par un esprit de Noël précoce (ou une hystérie collective), nous sommes fidèles au rendez-vous !

C’est grâce à la précieuse contribution de Shaoran que j’ai pu assurer ma nouvelle « Plume et Astuce », et ce en dépit de mes engelures. Elle a écrit à ma place, quoi. Créateurs de mondes et apprentis dieux, vous allez apprécier.

Non contente de nous servir de calorifère, Dragonwing a mené l’enquête pour flairer les meilleurs concours du moment. Comme elle aime tout ce qui brille, elle vous a choisi ceux dont les récompenses sont les plus alléchantes.

Après avoir trouvé un autre stationnement pour Irïan, Saïph nous parle d’un illustrateur comme elle raconterait une histoire au coin du feu. Vous connaissez Jules Verne, n’est-ce pas ? Mais connaissez-vous l’homme qui a illustré ses livres les plus célèbres ?

Spilou est la seule tête sur laquelle le toit n’est pas tombé. Et pour cause : elle était partie en quête d’Imagineur ce jour-là. Avec sa chaleur et sa curiosité habituelles, elle nous introduit dans les coulisses d’une plume qui gagne à être découverte.

Pour l’interview de Clo, ne vous étonnez pas si elle est barbouillée de chocolat belge. Quand on envoie une fée enquêter dans le monde éditorial du plat pays, il faut s’attendre à ce qu’elle profite du voyage. Mais la Belgique n’offre pas que du chocolat. Tous nos remerciements à Chloé des Lys Éditions pour son aimable participation.

Enfin, ne terminez pas votre lecture du PAen sans passer par le journal-pas-intime-du-tout de Flammy. D’accord, elle nous a privées de courant au beau milieu de l’automne, mais ses récits sont tellement drôles qu’on lui pardonnerait (presque) tout.

Il me reste à vous souhaiter, au nom de notre belle équipe de bras cassés, une excellente dégustation. Ce sera un petit avant-goût avant les fêtes de Noël !

Cristal, rédactrice en chef

Note de la sous-rédactrice-en-chef : Comme Cricri m'a honteusement oubliée (Meuh non, je blague c'est moi qui est horriblement en retard), j'ajouterais seulement que je vous ai déniché de quoi concocter un Noël vert et écologique pour tous les p'tits loups de votre famille. Et tout ça aux risques et périls de ma propre santé mentale. (Évite les commentaires là-dessus Flammy...) N'est-ce pas merveilleux ?

Honey, sous-rédactrice-en-chef-de-pacotille

Le podium des drabbles

À moins d’avoir hiberné dans une caverne, quelque part dans le permafrost, juste sous le poteau de Flammy, vous savez tous que Plume d’Argent organise désormais un concours mensuel. Nos joyeux animateurs lancent un thème à chaque début du mois et les candidats ont 500 mots pour vous conquérir.

Chaque trimestre, les gagnants des drabbles seront mis à l’honneur dans le PAen !

En septembre, le thème était « la fin du monde » et c’est Nao qui a remporté la palme avec Blanc. L’originalité était au rendez-vous, tant au niveau du fond que de la forme. Les phrases angoissées rebondissent contre les bords de la page, à la façon d’un écho, ou se retrouvent perdues dans un coin comme des murmures solitaires. Un petit bijou qui donne envie de faire connaissance avec les autres textes de Nao, à commencer par La Graine des Ailes (allez jeter un œil sur son journal de bord pour les détails !).

En octobre, le thème ne pouvait être que teinté d’Halloween : « minuit ». Pourtant, notre gagnant n’est pas tombé dans les facilités des citrouilles horrifiques et des obscurités inquiétantes. Il n’a pas non plus choisi les canards au grand cœur pour lesquels il voue une fascination… euh… fascinante. Non, Rogdoll a misé sur le réalisme et l’émotion dans son Minuit sonne. Un éboueur s’adonne à un mystérieux décompte sous la pluie.

En novembre, c’est notre bon vieux Reb qui nous a concocté le meilleur « souvenir » avec Peanut Butter Bill. Comme il ne peut rien faire comme tout le monde, il a évidemment pris le contrepied total du sujet. Et comme il a une écriture fabuleuse, on l’adore d’avoir fait ça. Reb, c’est un mélange réussi de douceur et d’acide, de tendre et de grinçant, de chaleur et de décalé. Si vous avez aimé son drabble, alors vous raffolerez de tout ce qui découle de sa plume. Y’a maldonne est un incontournable du genre !

Nao, Rogdoll, Reb, vous avez les félicitations de toute l’équipe des plumes-porters !


Cristal

Plumes et astuces

Un imaginaire réaliste ?


Voici plusieurs numéros que je vous prodigue quelques conseils d’écriture sur la base de mon expérience personnelle. Vous conviendrez avec moi que je ne suis pas parole d’évangile. Pour élargir mon champ de vision, j’ai décidé de faire appel au savoir-faire d’autres plumes. Joignez-vous à moi pour remercier Shaoran qui a apporté sa généreuse contribution à cet article !

Nous sommes nombreux sur Plume d’Argent à écrire de la SFFF*. Shaoran et moi nous sommes retrouvées autour d’une tasse de Nesquik bien chaude, nous nous sommes enroulées dans nos écharpes et nous nous sommes interrogées - tout en claquant des dents - sur la façon de rendre un univers « vrai ». Ce n’est pas parce qu’il est fictif qu’il ne répond pas à des lois et à des principes. Je l’ai déjà évoqué dans le dernier numéro : le contexte social, politique, géographique, historique, économique, culturel a son importance. Vous êtes le créateur d’un nouveau monde, ne vous contentez pas d’un décor en carton pâte.

Une affaire de dosage

La mise sur pied de votre background dépend déjà de la longueur de votre projet d’écriture. Selon qu’il s’agit d’une nouvelle, d’un petit roman ou d’une saga en plusieurs tomes, vous n’aurez pas à vous investir de la même façon. Plus vous visez le long terme, plus vous aurez à vous soucier des multiples petits rouages qui maintiennent la mécanique de votre monde en place.

Doser les détails, c’est aussi les placer au bon moment et au bon endroit. Vous n’êtes pas impérativement tenus d’introduire votre monde avant d’introduire vos personnages : évitez les amorces historiques ou les descriptifs géographiques à rallonge. Une histoire commence dès la première ligne. Le background doit se dessiner au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, par petites touches, pour éviter de perdre votre lecteur en route.

Faune et flore : soyez inventifs

Dans les récits de SFFF, chaque planète possède ses spécificités. Le monde cubique de la Septième Face de Sej en est un excellent exemple !

Prenez le temps de vous poser certaines questions. Les lois physiques de votre monde seront-elles forcément les mêmes que celles du nôtre ? Les océans et les forêts y occupent-ils la même place ? Les animaux y ont-ils subi la même évolution ? Le Père Noël y existe-t-il ?

Si vous êtes du genre créatif, c’est le moment ou jamais, tant que vous restez cohérents. Votre monde pourrait avoir pour paysages une nuit rouge sang, des déserts de diamants ou une mer-brouillard…

En matière de bestiaire, faites-vous plaisir, mais adaptez-le à l’environnement. Après, si vos dragons crachent de l’eau moussante ou si vos vermisseaux font de la philosophique, pourquoi pas ? Quel que soit votre choix, créez vos propres créatures plutôt que de faire de la récupération : laissez ses castors parlants à Narnia et ses oliphants à Tolkien.

Il était une fois l’Homme

Une planète est née, reste à la peupler. Quels seront vos autochtones ? Les feriez-vous à votre image ou verriez-vous d’autres espèces pensantes ? Quel serait leur mode de vie ?

Aucune de ces questions n’est anodine. Si vos « hommes » ont certaines caractéristiques, c’est souvent lié à un environnement donné. S’ils habitent sous terre, ils seront peut-être myopes comme des taupes. S’ils vivent dans les arbres, ils auront des queues pour conserver leur équilibre. S’ils sont amphibiens, leur langage sera différent du nôtre (puisque nos modulons des sons par la vibration de l’air).

Là encore, ne vous limitez pas aux archétypes existants. Il n’y a pas que des méchants Orques, des Nains rouspéteurs et de beaux Elfes éthérés en Fantasy. Par contre, n’oubliez pas papa Noël et monsieur Grinch : un monde ne peut décemment pas être crédible sans eux.

Le système social est également un axe de réflexion essentiel. Vos personnages ne vont pas se comporter comme vous et moi si vous adoptez une vision féodale ou post-apocalyptique. Ce que vous jugeriez injuste maintenant et aujourd’hui ne le sera pas forcément pour eux. Ils auront leurs propres préjugés, leurs propres croyances, leurs propres intérêts, leurs propres valeurs, leur propre sensibilité.

Vous écrivez sur un « ailleurs », vous devez donc penser « autrement ».

Science et Culture

Plus vous peaufinerez le fonctionnement de votre société, plus vous aurez la maîtrise de votre background.

Nouveau monde, nouvelle science. Il n’y aura pas forcément de Galilée, de Vinci et d’Einstein pour apporter leur pierre à votre édifice technologique. Quelles sont les connaissances et les ignorances de vos autochtones ? Réfléchissez à vos sources d’énergie selon le degré d’avancement de votre industrie : bois, charbon, vapeur, électricité… Plus vous vous dirigez vers un univers futuriste, plus il sera profitable de vous pencher sur la question. Vous pouvez également inventer vos propres ressources : Pullman, l’auteur de la Croisée des mondes, a bien imaginé l’énergie ambarique !

En Fantasy, la magie joue souvent un rôle central. Pour qu’elle ne devienne pas un claquement de doigts facile à la façon de Joséphine, ange gardien, rendez-la crédible : donnez-lui des lois, des principes, des théorèmes, des limites. Un exemple ? « Tout corps soumis à l’emprise magique d’un fluctus aérianus sera dégagé de sa contrainte gravitationnelle pendant un temps inversement proportionnel à sa durée d’exposition » (principe de la lévitation universelle énoncé par… Shaoran).

Enfin, un monde imaginaire possède sa propre culture, sa propre religion, ses propres références, (ses propres cadeaux de Noël). Réfléchissez un instant sur le rapport qu’ont vos personnages avec la mort et les questions existentielles. Imaginez leurs légendes, leurs contes, leur mythologie, ce en quoi ils croient et ce en quoi ils ne croient pas.

Sans aller à jusqu’à inventer une langue de A à Z (tout le monde n’a pas les connaissances philologiques de Tolkien), vous pouvez créer un champ lexical propre à telle ou telle civilisation. Dans l’univers de Bohème, de Mathieu Gaborit, les habitants vénèrent l’électricité : il en découle tout un lexique de mots relatifs à cette énergie et couplés à la religion. Immersion garantie !

Notre bonne vieille réalité

Pour conclure, Shaoran et moi ne saurions que trop vous conseiller de vous inspirer de notre monde pour rendre le vôtre crédible. Préhistoire, Antiquité, Moyen-âge, Révolution industrielle, Modernité, documentez-vous selon l’époque dont vous aimeriez vous inspirer. Ne vous cantonnez pas à une approche strictement occidentale : le folklore des autres continents est une source d’inspiration fabuleuse, un réservoir à idées inépuisable.

Enfin, ne vous réfugiez pas dans le vu et le revu. Cassez les codes, osez votre recette de monde et petit papa Noël n’oubliera pas votre petit soulier.


Cristal

* Science Fiction/Fantasy/Fantastique

Il était une fois...

C’est bientôt Noël… Eh oui, déjà. Et qui dit Noël dit aussi festivités, cadeaux et écologie. Quoi? Écologie? Mais elle n’est pas nette du pot de miel notre Honey, direz-vous.

Eh oui, je vous parle bien d’écologie. En fait, c’est plutôt Siméon et le lutin du Père-noël-vert qui vous en parlera. En cette fin d’année, qui je l’espère sera joyeuse pour toutes nos plumes, je vous propose une petite lecture qui saura sûrement plaire aux tout-petits de votre famille. C’est une excellente idée cadeau, peu coûteuse et instructive. Que demander de plus?

Pour commencer, un petit résumé :

Siméon et son grand frère Pacifique attendent Noël avec impatience. Alors qu'ils sont en train de construire un bonhomme de neige dans leur jardin, un lutin vert apparaît à Siméon.
C'est un lutin envoyé par le Père-Noël Vert afin d'aider le garçon à préparer un Noël qui respecte l'environnement. Grâce aux conseils du lutin, Siméon va découvrir plein de bonnes idées pour vivre un super Noël tout en limitant le gaspillage et en préservant notre environnement.


Ce joli album a été écrit par Edwidge Planchin est paru aux éditions Les petits pas de Ioanis. Vous trouverez sur le blog de l’auteur, un court descriptif des motivations qui l’ont amené à écrire cet album. Je vous suggère fortement d’aller y jeter un œil. En voici un court extrait :

Trop souvent, le respect de l’environnement sert d’argument de vente pour pousser, encore et encore, à la consommation. Et plus on consomme, plus on pollue ! Je suis révoltée lorsque je vois que le souci de la planète est au service du souci de soi, lorsqu’on confond protection de l’environnement et protection de son égo. Oui, la publicité sait nous faire croire que le soin de la nature n’est que plaisir et qu’il passe forcément par l’achat. Mais la conscience écologique, ce n’est pas uniquement se faire plaisir, c’est aussi parfois renoncer […]

http://a-plus-d-un-titre.over-blog.com/article-le-noel-vert-de-simeon-53077123.html

Et voici quelques mots sur l’éditeur : Les petits pas de Ioanis

C’est une maison d'édition jeunesse indépendante, créée en 2010. Son ambition est d'offrir aux enfants et à leurs parents des albums et des livres pour grandir, réfléchir, éveiller leur conscience et essayer de rendre le monde meilleur.

Leur ligne éditoriale est ciblée sur les évènements de vie et les faits de société. Vous y trouverez l’excellent titre « La fête des deux mamans » qui traite de l’homosexualité parentale et dont je m’attarderai plus longuement dans un autre article.

Le site : http://www.lespetitspasdeioannis.com

Alors pour résumer : un joli album de Noël traitant d’écologie qui encourage une toute jeune maison d’édition française. Rien d’autre à dire.



Sur ces mots, je vous souhaite à tous un merveilleux temps des fêtes avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d’amour.

Honey

À vos claviers

Holà, plumes et plumettes de tous horizons ! La fin de cette année arrive, et bientôt il vous faudra choisir quelques bonnes résolutions pour celle qui s'en vient. Et pourquoi pas tenter votre chance dans quelques concours ? Voici de quoi occuper vos vacances de Noël ou vos soirées au coin du feu !



[Concours] Prix Le Masque Du Démon

Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/prixlemasquedudemon2012.htm
Organisateur : Éditions du Masque d’Or.
Genre littéraire : Conte fantastique.
Thème : « Des voyageurs arrivent sur une île inconnue et y subissent des transformations maléfiques. »
Longueur : De 5 à 20 pages, à raison de 25 lignes par page.
Modalités de soumission : Envoi par courrier (une seule copie papier ou sur disquette) ou par email (format Word ou RTF). Frais de participation de 10 euros payables par chèque ou Paypal.
Date maximum de soumission : 31 janvier 2012.
Bénéfice : Publication des 5 premiers textes dans un recueil (chaque auteur signera un contrat d’édition d’un an lui garantissant 8% de droits d’auteur sur chaque exemplaire vendu).

[Concours] Tu Connais la Nouvelle ?
Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/tuconnaislanouvelle2012.htm
Organisateurs : La Ville de Saint-Jean-de-Braye et l’association « Tu Connais la Nouvelle ? ».
Genre littéraire : Tous genres.
Thème : « Le jeu ».
Longueur : Moins de 5 pages, 10 000 caractères maximum (espaces compris).
Modalités de soumission : Envoi par courrier en 2 exemplaires. Frais de participation de 10 euros payables par chèque.
Date maximum de soumission : 18 janvier 2012.
Bénéfices : Premier Prix : 400 € ; Second Prix : 350 € ; Troisième Prix : 225 €.

[Concours] Prix Alain le Bussy
Lien : http://rsfblog.canalblog.com/archives/2011/11/10/22408342.html
Organisateur : L’association Infini.
Genre littéraire : Science-fiction.
Thème : Pas de thème.
Longueur : Maximum 30 000 signes, espaces compris.
Modalités de soumission : Envoi par email.
Date maximum de soumission : 31 mars 2012.
Bénéfices : 150 euros, une publication dans « Galaxies » et un abonnement de deux années à la revue. Le jury se réserve le droit, si la qualité des textes le justifie, de décerner un second prix (un abonnement de deux ans à « Galaxies » et une publication dans « Géante rouge »), voire un troisième prix (un abonnement d’un an à « Galaxies »).

[Appel à Textes] La plus belle lettre d’amour
Lien : http://www.philironie.fr/pages/Reglement_de_la_plus_belle_lettre_damour-5990152.html
Organisateur : Éditions Rêve d’enfant.
Genre littéraire : Tous genres ; nouvelles, poésies, essais, articles.
Thème : « La plus belle lettre d’amour ».
Longueur : Sans limite de caractères.
Modalités de soumission : Envoi par email au format .doc.
Date maximum de soumission : 1er février 2012.
Bénéfice : Plusieurs textes seront publiés dans un livre à diffusion limitée, et un dans la revue « Les Autres ». Aucune rémunération.


Dragonwing

Dessine-moi une plume

Bientôt Noël ! Dans les librairies, les romans côtoient lutins et pères noël. Les derniers auteurs à la mode crèvent les gondoles par leurs couvertures glacées et leurs photos contrastées. Chaque année c'est pareil, toujours les mêmes nouveautés pour consommateurs éclairés. Pourtant, j'aimerais retrouver le Noël de mon enfance, ces vieux livres jalonnés de gravures exotiques et fantastiques. Pour une telle littérature, ce n'est pas dans les magasins que je dois aller, mais chez les antiquaires. C'est parti !
Ah, l'odeur des vieux papiers, des belles reliures au cuir décoré de volutes d'or ! Et là, au milieu de ces volumes, une couverture de carton entoilée de pourpre. Le voila, le livre de mon enfance.

L'artiste du jour :



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Maintenant que je l'ai entre les mains, un souvenir me revient. De nombreux illustrateurs ont travaillé sur les écrits de Jules Verne. Mais lesquels ? La liste est longue, mais l'un d'eux sort du lot par le nombre record de livres illustrés. Il s'agit de Léon Benet. Avec vingt-cinq ouvrages illustrés comme le Tour du monde en 80 jours, Michel Strogoff, Les tribulations d'un chinois en Chine, La maison à vapeur ou L'école des Robinsons, il est le dessinateur majoritaire des œuvres de Jules Verne.

L'homme :

Né à Orange en 1839, il devient fonctionnaire dans le service de l'Enregistrement, des Domaines et du Timbre à l'âge de vingt ans. Si Léon Benet a choisi d'embrasser la fonction publique, c'est par souci de pouvoir subvenir aux besoins d'une famille. Cependant, le dessin est une autre facette de sa vie et il mènera les deux de front tout au long de sa vie. Il prend d'ailleurs le patronyme de Benett afin de les dissocier.

Après six ans passés en Algérie, il se décide à prendre un congé de l'Administration afin de pouvoir étudier à l'Académie suisse. Dans les ateliers, il fait la rencontre de Cézanne, Manet et bien d'autres peintres de son temps. Après la guerre de 1870, Léon Benet reprend son poste dans le service de l'Enregistrement. Cela lui permet de partir pour la Cochinchine, la Martinique et la Nouvelle Calédonie qui sont, à l'époque, des colonies françaises. Il en ramènera de nombreux carnets de croquis qui alimenteront son imaginaire et son travail d'illustrateur.

Ses premiers dessins pour la maison d'édition Hetzel datent des années 1872 avec les livres de Jules Verne. Cependant, Léon Benet a aussi illustré Camille Flammarion, Léon Tolstoï et bien d'autres.
Léon Benet meurt en 1917 d'une affection cardiaque à Toulon.

L'artiste :

Nous connaissons surtout l'œuvre de Benet au travers des gravures. Mais ce n'est pas son illustration propre. Ces gravures ne sont que des planches de bois gravées par des ouvriers afin de pouvoir imprimer des livres en grande quantité. Le travail de Benet est plus fouillé, plus profond et plus tendre que ces visages pointus et ces clairs obscurs lignifiés. Constatez par vous-même.



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La différence est saisissante, n'est-ce pas ? Elle est d'autant plus flagrante sur ses travaux à la peinture. Il y a une sensibilité, un luxe de détails et un trésor d'exotisme dans ces dessins. Ce qui est frappant, c'est le réalisme de son illustration. La Chine, l'Inde, le Maghreb, les Iles sont rendus dans leur écrin original.

Explorateur, dessinateur, père de famille et fonctionnaire, Léon Benet a su vivre ses passions. En cette période de fête, cela fait du bien de voir que les rêves peuvent côtoyer la réalité.

Votre dévouée,


Saïph

Nos Imagineurs

Notre numéro du mois sent la neige, le froid, la douce symétrie floconneuse et le manteau blanc qui ment sur sa pureté ; sitôt la première couche dégagée, nous retrouvons les macadams crading, les détritus, les flaques boueuses... Mais il y a aussi les lumières du huit décembre, les guirlandes et les vieux barbus en costume rouge. On boit du vin chaud et pour certains, on planche dur sur les examens. Dans cette variété d'ambiances hivernales, nous ressentons tous à un moment donné la même incertitude. Et si l'année suivante était meilleure ou pire que la précédente ? Et si on s'était planté sur les cadeaux ? C'est sur ce chemin de pensées que je vous ai trouvé notre auteure découverte. Au détour d'une orgie de marrons glacés, et de balades en tout genre, accueillons chaleureusement Jamreo. Elle qui sait si bien emballer ses décors pour partager avec nous des facettes étonnantes de cette réalité qui nous échappe.


L'écriture, une vieille histoire? Ca remonte à quand?

A vue de nez, je dirais que ça remonte à 8 ou 9 ans. A mon échelle on peut dire que c'est une vieille histoire, oui! Une histoire à rebondissements, avec des hauts et des bas, enfin, une histoire mouvementée. Peut-être un peu lourdingue et absurde puisque l'inspiration et le découragement n'ont pas vraiment de sens ni de raison d'être, que ce soit l'un ou l'autre, et pourtant ils sont là. Et coriaces, en plus de ça.

Pourquoi et pour qui écris-tu ?

Au début, c'était clairement pour me faire bien voir. Les brouillons allaient à mes parents et j'attendais d'eux qu'ils s'extasient. Il n'y avait pas d'autre motivation, mis à part l'envie de copier mes idoles, Colfer, Rowling, Pullman ...
Maintenant, j'écris avant tout pour moi-même. Je commence dans les moments où je me sens vraiment mal, histoire d'évacuer, de me détacher du réel et de ses petits malheurs. Les premières lignes ne sont là que pour cette raison. C'est ensuite que je peux décider de développer un texte (pas tous, loin de là!) : j'écris alors dans l'optique que ce sera apprécié, critiqué par d'autres, qu'il faut plaire si possible, ne pas décevoir.

Quels sont tes thèmes préférés ? Fantasy, Science-Fiction, Polar, Thriller, Société-réalité, Vie de tous les jours, etc. ?

Question difficile : j'ai tendance à ne pas du tout me préoccuper du genre, ou même du sujet. Ca arrive tout seul et c'est à la fin, quand j'ai un minimum de recul, que je me rends véritablement compte de ce que j'ai bien pu écrire. Enfin une chose est sûre, j'ai complètement lâché la fantasy qui était mon domaine de prédilection, plus jeune. Alors à l'exception de Cinq Lions de cendres, qui, très bizarrement, s'oriente vers une sorte de thriller pseudo-historico-politique … oui, je dirais que je m'attarde pas mal sur le quotidien. Qui est loin d'être toujours facile. C'est une source de frustrations, et donc d'inspiration, quasi-inépuisable.

Qu'est-ce que tu préfères écrire ? Les descriptions, les dialogues, les scènes d'action, etc. ?

Sans hésiter, les descriptions. A l'inverse j'ai du mal avec les dialogues, j'ai toujours l'impression d'être incapable de pondre la moindre réplique crédible ! Non, les descriptions donnent une dimension supplémentaire, visuelle, au texte. Je les aime d'autant plus que, depuis toujours, je perçois la musique en couleurs (bizarre, hein?), donc cette dimension visuelle a toujours été capitale. En écrivant, je passe du temps sur chaque détail qui pourrait donner l'impression de « voir » l'histoire, plus que de la lire.
Ce que j'aime beaucoup aussi, c'est m'attarder sur les pensées des personnages. Du coup, parfois, l'action peut paraître euh ... quasi-inexistante.

Quand ton premier lecteur t'a lue, quel effet ça t'a fait ?

J'avais une trouille bleue, je ne me sentais presque malade ! J'avais beau faire la maligne et arborer mes brouillons, je me suis rendue compte que laisser quelqu'un d'autre les lire, c'était comme ... confier un secret très intime. C'est rarement agréable de confier un secret à quelqu'un. Il faut forcément s'attendre à un jugement, même silencieux. Et c'est peut-être même pire quand il reste silencieux. Parce que finalement, tout ce qui importe, ce sont les avis vraiment sincères et francs. Pas les compliments à profusion rien que pour faire plaisir.
Aujourd'hui j'ai toujours une bonne dose d'appréhension ; la meilleure chose à faire, c'est de s'y habituer.

D'où tires-tu ton inspiration ?

Oh, ça peut partir de n'importe-quoi : une odeur, un paysage, une musique … c'est soudain et le problème, c'est que c'est aussi très fugace. Une sorte d'inspiration éclair, qui ne donne rien généralement: une fois devant ma page, voilà que je n'ai plus envie d'écrire. C'est frustrant! Et aucun moyen d'y échapper. Quand elle décide de me tomber dessus, ou de disparaître, je n'ai pas mon mot à dire.
Non, mon principal moteur reste la déprime, pure et dure. Pas parce que j'aime ça, mais parce qu'écrire permet de s'en délester, au moins temporairement.

Comment t'es venue l'idée d'écrire J&C ? Cette histoire a-t-elle une fin ou alors tu dois encore l'inventer ?

Ce n'est pas surprenant : c'est parti d'un gros malaise. J'étais dans ma brillante période lycée et l'envie de retranscrire quelques doutes et incertitudes est vite apparue. C'est l'époque où j'ai congédié le genre fantastique : pour J&C, les héros se devaient d'être banals, le monde de ressembler au mien, les ados de se mettre martel en tête pour un rien.
Plus particulièrement, l'écriture a été une réponse pacifique et silencieuse à l'homophobie rencontrée dans le milieu lycéen. Jean n'y est pas confrontée directement, du moins pas dans ce qui est raconté, mais ça peut expliquer son caractère sombre.
Je sais quelle fin aura l'histoire depuis un moment. Reste à l'écrire.

Question de fan : Jean est une fille très introvertie dotée d'une grande sensibilité. Elle est à ce point touchante et crédible qu'on ne peut que se demander si tu t'es inspirée d'une personne réelle ou non. C'est le cas ?

Me voilà démasquée ! En fait Jean me ressemble beaucoup. Je suis magnanime : je lui ai légué mes peurs, un brin de mauvais caractère et cette hypersensibilité qui complique tout, qui pousse à redouter le regard et la présence des autres. Partager des émotions ou lier contact sont deux choses terriblement angoissantes pour moi aussi. Jean est une sorte de « personnage-thérapie » : je peux observer quelques-uns des rouages de mon caractère ou de mes émotions, seulement, à distance respectable.
C'est un personnage à part dans ce sens. Par contre, comme tous les autres, elle conserve une part d'autonomie qui échappe à tout contrôle.

Tu aimerais voir tes textes publiés dans des livres ? Tu y penses aujourd'hui ou pas du tout ?

J'y ai pensé, mais plus aujourd'hui. En fait je me mettais une pression telle avec cette idée que j'en devenais presque fâchée avec l'écriture, ce n'était même plus agréable. Aujourd'hui on s'est réconciliées et je m'en suis fait une amie, alors je vais continuer d'écrire, mais pour le plaisir.
Pour tout dire, maintenant que le lycée est mort et enterré (sans rancune, paix à son âme), j'ai pas mal d'autres projets, dont la musique, qui me donnent déjà bien assez de fil à retordre.


Ainsi s'achève cette interview. On te souhaite beaucoup d'inspiration pour l'année à venir, Jamreo, et qu'elle prendra sa source ailleurs que dans tes coups de déprimes. L'équipe du journal Paen et moi-même te remercions pour ta participation à ce numéro qui a été très enrichissante ! Quant à vous chers lecteurs, on vous souhaite aussi de passer de bonnes fêtes de fin d'années et nos meilleurs vœux 2012 !

Enjoy !

Spilou

Paroles de Pros

Pour ce tout nouveau numéro, j’ai décidé de voyager un peu hors de nos frontières. La Belgique ne se trouvant qu’à une heure de vol à tire-d’aile, c’est sans hésiter que j’ai embarqué stylo et bloc-notes et que j’ai pris mon envol. Au pays des spéculoos, du chocolat et de la bière, je suis allée à la rencontre de Chloé des Lys, une association qui a une vision bien particulière de l’édition. Jugez plutôt.

Comment vous-est venue l’idée de monter l’association Chloé des Lys Éditions ?

Parce qu'à la base je suis moi-même auteur et qu'à part du compte d'auteur, on ne me proposait rien d'autre. Finalement, lors d'une rencontre avec le vice-président de l'Association des Écrivains Belges, ce dernier m'a suggéré de m'éditer seul dans un premier temps. L'idée qui m'est venue, c'est de créer une structure permettant aux auteurs de se faire connaître. Ça n'était donc pas une maison d'édition qui était visée.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre ligne éditoriale ? Quel genre privilégiez-vous ?

« Notre politique éditoriale est de ne pas en avoir ». Certes, on aurait pu pondre un texte pompeux et incompréhensible, pour faire bien et impressionner, mais ça n'est pas le but. Le but est de mettre le pied à l'étrier. Ca ne veut pas dire qu'on publie tout et n'importe quoi, loin de là. Ça n'aurait d'ailleurs aucun sens car, lors des services-presse envoyés aux critiques, si le livre n'est pas bon, il sera descendu en flammes.

Qu’attendez-vous des manuscrits qui vous parviennent ?

Qu'ils soient d'abord impeccables au niveau de l'orthographe, qu'on sente que l'auteur a pris la peine de se relire. Qu'il y ait du fond, du contenu. Autrement dit, on ne sortira pas le livre d'un homme politique parce qu'il est connu, mais on le sortira s'il a quelque chose d'intéressant à dire.

Chloé des Lys Éditions est belge. Accepteriez-vous des manuscrits venus d’autres pays francophones ?

France, Québec, Suisse, États-Unis : les auteurs viennent d'un peu partout, même si la France et la Belgique sont les pays où se trouvent principalement les auteurs de Chloé des Lys.

Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ?

Problèmes de temps, de logistique. Chloé des Lys est une asbl [NB : Association sans but lucratif] et pas une société : pas de personnel, tout se fait dans l'art de la débrouille et du système D, ce qui explique le temps que ça prend pour tout réaliser : de la réception du manuscrit à l'édition du livre...

La « politique » de Chloé des Lys s’appuie essentiellement sur la relation avec l’auteur. Selon vous, pourquoi est-il si important de placer l’auteur au centre du processus d’édition ?

Parce que le livre n'est pas tout : c'est l'auteur qui va, en première ligne, pouvoir défendre ce qu'il a écrit : c'est lui qui est le mieux placé pour en parler.

Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?

40% sur les bénéfices, avec un seuil minimum de 10% par exemplaire vendu. Mais aucun auteur ne peut en vivre. Il faut un boulot alimentaire à côté.

L’édition à compte d’auteur est à la mode depuis quelques années. Que pensez-vous de ce moyen auquel ont recours de plus en plus d’auteurs ?

Ça ne sert à rien, si ce n'est dépenser de l'argent et enrichir l'éditeur. Autant pratiquer l'autoédition. La politique chez Chloé des Lys est limpide à ce sujet : l'auteur n'a rien à débourser, hormis les exemplaires qu'il commande pour son usage personnel, sans aucune obligation d'achat.

Lancez-vous parfois des appels à texte ?

Jamais, sauf dans le cas des recueils collectifs, mais ils sont réservés aux auteurs de la maison.

Pour terminer, quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter leur chance auprès des maisons d’édition ?

Bien se renseigner sur la maison d'édition : ne pas envoyer un recueil de poésie si la maison n'en publie pas par exemple. Savoir que les grosses maisons d'édition reçoivent plusieurs centaines de milliers de manuscrits par an et que l'écrémage est impitoyable. Refuser par principe le compte d'auteur. Et surtout ne pas se décourager...


Nous remercions Laurent Dumortier d’avoir eu la gentillesse de répondre à nos questions.

Intéressé(e) par l’asbl Chloé des Lys ? Vous pouvez vous aussi tenter votre chance en envoyant votre tapuscrit ou bien découvrir les nombreux ouvrages du catalogue. Pour en savoir plus, une seule adresse, le verdoyant site internet de Chloé des Lys : http://www.editionschloedeslys.be/ !

Quant à moi, je vous retrouve au prochain trimestre. D’ici-là, passez de joyeuses fêtes de fin d’année, et ne mangez pas trop de chocolat (même si on sait que c’est très bon, surtout le chocolat belge) !


La ptite Clo

Chroniques d'un Chaton Garou

(Je suis Ka) Cher moi(1),

Depuis mon évolution en Chaton-Garou digne d'un Pokémon, les hostilités n'ont fait que s'accélérer entre l'ignoble Dictateur H. et le vaillant combattant de la liberté que je suis. A cause de mes nouvelles quenottes aiguisées, me voilà donc exilée définitivement au Pôle Nord. Dur. Parce qu'il fait pas chaud et que les manchots, ils sont très gentils, mais ils ne font pas le Nesquik aussi bien que môman Cricri. Sans compter que les ours polaires, candides comme ils sont, pensent que je suis une proie facile. Je passe donc mon temps à houspiller les uns à cause de la mixture infâme qu'ils m'apportent et à griffer les autres pour rappeler qui est le patron.

La situation aurait pu durer longtemps comme ça. Les manchots auraient peut-être appris quelque chose et les ours, soit ils m'auraient laissée tranquille, soit ils se seraient éteints dans la souffrance(2). Sauf qu'on était fin décembre. Et qu'il ne fait pas bon pour un animal quadrupède d'être au Pôle Nord à ce moment-là.

C'est le moment où le Père Noël sévit(3).

Point de grands sourires et d'éclats de rire tonitruants. Non, ça c'est le marketing pour les enfants. Moi, j'ai vu le côté sombre du p'tit vieux et, croyez-moi, le Dictateur H. passerait presque pour un enfant de chœur à côté de lui ! Son renne Rodolph, il a tout compris(4) et, dès qu'il a pu, il s'est jeté dans les bras du premier chasseur venu !(5) Et qu'est-ce qu'il a fait, le Père Noël ? Il s'est cherché une nouvelle victime ! Les manchots et les ours polaires, ils sont pas idiots, ils se sont enfuis tout de suite. Mais moi, j'étais attachée, je ne pouvais pas !

Au début, j'ai cru à ces fadaises sur le Père Noël : il va être gentil, me mettre au chaud, me donner à boire et à manger. Après tout, je suis un chaton, c'est son rayon d'action les petits. Que nenni, ma brave dame ! J'ai à peine le temps de comprendre ce qui m'arrive que je me retrouve avec des bois trois fois trop lourds pour mon cou délicat et un énorme collier surmonté d'une laisse. Et voilà que le bedonnant vieillard se transforme en tortionnaire avec son fouet. « Plus vite, plus vite, on a du boulot ! » J'aimerais bien vous y voir, c'est lourd les cadeaux ! Surtout que les gosses, de nos jours, il veulent pas qu'une petite voiture ; ils veulent la ville entière avec voiture à taille réelle et tout et tout ! Et ça pèse trèèèès lourd.

Donc, la prochaine fois, si vous trouvez que vous avez pas eu assez de cadeaux, pensez au pauvre animal qui les traîne lamentablement derrière lui, fouetté, épuisé et malmené par tout ce qui est possible et inimaginable à travers le monde. Et n'oubliez pas de signer la pétition anti-Père Noël (qui ne vient naturellement pas de moi) et d'appeler la SPA !

Flammy

(1)Je suis pour le mouvement « Chaton-Garou pour tous ! »
(2)Qui a parlé de contacter la protection des animaux en voie de disparition ?
(3)Le premier qui pense « Chouette, cadeaux à volonté ! » se prend un coup de griffes sur la truffe !
(4)Il a Free !
(5)D'ailleurs, si vous avez pas eu de cadeaux cette année-la, c'est de sa faute !