samedi 1 juin 2013

Editorial

Il est beau, il est chaud et il est ponctuel : voici le nouveau PAen, le journal écrit par des auteurs pour des auteurs ! Toute l'équipe remercie chaleureusement les éditions Mnémos et l'illustratrice Miya pour avoir répondu aux questions de nos intervieweuses, ainsi que Flammy pour sa contribution spontanée !

Pour cette formule nationale du 1er juin 2013, vous trouverez au programme :

- À vos claviers : Dragonwing recense les concours les plus attractifs de la saison.
- Dessine-moi une Plume : Saïph passe à la loupe une illustratrice lyonnaise.
- Citations d'auteur : Cristal et les coups de cœur de sa bibliothèque.
- Les Inspirateurs : Saïph traite d'un thème récurrent dans les récits SFFF : les éléments.
- Paroles de Pros : Shaoran a interviewé pour vous les éditions Mnémos !
- Portrait d'auteur : Flammy partage avec vous son admiration pour Samantha Bailly.

Une version PDF du PAen est téléchargeable ici :

Astuce : Faite un peu défiler la page qui s'affiche et cliquez sur

Vous y trouverez des contenus bonus, alors pourquoi vous en priver ? Toute l’équipe vous souhaite une bonne lecture !


Cristal et Saïph, rédactrices en chef

A vos claviers

C’est bientôt l’été, paraît-il. Bientôt l’été, ha ! Quelle blague ! Quelle arnaque ! Pluie, nuages, vent… C’est qu’on a bien plus envie de se blottir au coin du feu que de sortir bronzer. Mais n’est-ce pas là le temps idéal pour aiguiser sa plume ?…
Allez, voici quelques concours croustillants pour vous mettre en jambe !

[Concours] Concours de poésie
Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/academieflorimontane2013.htm
Organisateur : L’Académie Florimontane.
Genre littéraire : Poésie, y compris la poésie libre.
Thème : Libre.
Longueur : 4 à 7 poèmes représentant au plus (au total) une centaine de vers.
Modalités de soumission : Pas de frais de participation. Envoi par courrier en 6 exemplaires.
Date maximum de soumission : 15 août 2013.
Bénéfices : Les trois grand prix recevront des dotations respectives de 200, 150 et 100€. D’autres auteurs seront cités. Tous les poèmes retenus seront publiés en entier ou en partie dans un numéro de la Revue Savoisienne.

[Concours] Prix René Barjavel
Lien : http://www.intergalactiques.net/prix-rene-barjavel
Organisateur : Les Intergalactiques de Lyon, festival de science-fiction.
Genre littéraire : Science-fiction.
Thème : « L’Homme augmenté ».
Longueur : Entre 20 000 et 40 000 signes.
Modalités de soumission : Pas de frais de participation. Envoi par mail au format PDF.
Date maximum de soumission : 15 juillet 2013.
Bénéfices : Le gagnant verra sa nouvelle publiée dans l’édition du mois de novembre de « L’incontournable Magazine », ainsi qu’en numérique aux éditions ActuSF (publication soumise à accord), et recevra une dotation en ouvrages de littératures de l’imaginaire parus chez ActuSF.

[Concours] Riantec
Lien : http://www.bonnesnouvelles.net/riantec2013.htm
Organisateur : La ville de Riantec (Morbihan).
Genre littéraire : Tous.
Thème : « La jalousie ».
Longueur : Maximum 10 pages.
Modalités de soumission : Pas de frais de participation. Envoi par courrier en 5 exemplaires.
Date maximum de soumission : 31 août 2012.
Bénéfices : Deux prix seront remis, le « Prix de la nouvelle de Riantec » d’une valeur de 300€, et le « Prix d’encouragement » de 150€.

[Appel à Textes] L'Immortalité
Lien : http://www.editions-armada.com/Informations/appel-textes.html
Organisateur : Les Editions Armada.
Genre littéraire : Science-fiction, fantastique, fantasy.
Thème : « L’immortalité ».
Longueur : De préférence entre 20 000 et 40 000 signes, grand maximum de 80 000 signes.
Modalités de soumission : Envoi par mail.
Date maximum de soumission : 1er septembre 2013.
Bénéfices : Publication à compte d’éditeur dans une anthologie ; l’auteur recevra un pourcentage sur les ventes, un exemplaire gratuit de l’anthologie ainsi qu’une somme forfaitaire de 50€.

[Rappel] A souligner aussi, deux concours de romans évoqués sur le forum sont actuellement en cours : le tremplin Black Moon (http://www.lecture-academy.com/black-moon-lance-son-tremplin-decriture-2) et le Prix Nouveau Talent (http://www.lesnouveauxtalents.fr/prix-nouveau-talent/appel-a-manuscrits-2014-2).

A vos claviers !


Dragonwing

Dessine-moi une Plume

Pour cette fois, aucune librairie ne décidera du thème de cet article. Puisque le portrait d'auteur met en lumière Samantha Bailly, il m'a semblé obligatoire de présenter l'artiste qui a fait la couverture de son roman.

Alors qui est-ce ? Tiens, je connais ce nom, même s'il est étonnant de le trouver ici plutôt que sur un manga. D'ailleurs, elle est lyonnaise cette artiste, il va donc être possible d'avoir les informations à la source !

Bonjour Miya et merci de répondre aux lecteurs du PAen !


 

Miya, quel parcours t'a permis d'arriver jusqu'à ce métier dont tant de jeunes rêvent ?
 

Mon parcours est assez simple. J'ai fait toute ma scolarité à Angers où j'ai décroché un bac Scientifique. Ensuite, je suis partie étudier les arts à Émile Cohl, une école privée de Lyon. Quatre années pour apprendre toutes les techniques du dessin : modèle vivant, peinture, perspective... J'en passe et des meilleures ! Actuellement, j'ai un diplôme d'illustrateur infographiste, et je vis à Lyon en tant que illustratrice freelance et mangaka.


Comment en es-tu arrivée à illustrer "La Langue du Silence" de Samantha Bailly ?

Nous nous connaissons depuis plusieurs années par le biais du monde associatif. Alors que toutes deux n'étions pas encore éditées, nous avons eu le coup de cœur pour nos travaux respectifs. Bien sûr, à l'époque, ce n'était qu'amateur, mais nous avons toujours gardé l'envie de collaborer. Lorsqu'elle a su qu'elle allait être éditée, elle m'a tout naturellement demandé de faire la couverture de son roman ! Je suis très admirative de son travail et de son enthousiasme communicatif.


Lors d'un tel travail, comment procèdes-tu ?

Lorsque je fais une couverture pour un autre auteur, j'essaye avant tout de transmettre une ambiance générale qui reflète celle de l’œuvre. Cela peut être par les couleurs chaudes ou froides, l'attitude des personnages ou par un contexte particulier. Ce que je cherche, c'est à créer un sentiment ou à attiser la curiosité du lecteur qui découvre le roman sur l'étalage. 


En général, je propose plusieurs roughs (croquis) à l'auteur et à son éditeur, afin qu'ils se concertent et choisissent celle qui leur semble le mieux correspondre à leurs attentes. Ensuite, je commence la couleur, la plupart du temps sur ordinateur (photoshop), car c'est bien plus pratique à modifier s'il y a des retouches à faire ou des améliorations à apporter. Le travail se fait en général en aller-retour avec l'éditeur jusqu'à ce que chacun soit satisfait.  



Ta passion première est le manga. C'est assez rare pour une disciple d'Émile Cohl. 


BD ou manga, pour moi c'est pareil. C'est une manière de raconter une histoire en bulles et en cases. C'est juste la forme qui change. Le manga, c'est une forme d'expression que j'ai toujours aimé, et ceci depuis que j'ai eu mon premier manga papier dans les mains.
Faire une formation classique m'a beaucoup apporté. Le manga n'est que le style, il n'en reste pas moins qu'il faut connaitre l'anatomie, le dessin d'objet, de paysages, le graphisme etc. Je suis très contente d'avoir aujourd'hui ces "armes" pour pouvoir répondre à différents projets, que ce soit un manga ou autre. Il est toujours bon d'avoir plusieurs cordes à son arc !
 


Qu'est ce qui te plait tant, graphiquement, dans ce monde ?

J'aime l'esthétisme du noir et blanc ainsi que le nombre de pages d'un manga qui permettent d'étendre vraiment le sujet. Ce qui m'a touché lorsque j'étais adolescente par rapport à la BD, c'est que le manga abordait des thèmes féminins où l'on pouvait être dans les pensées et les sentiments du personnage principal.
 


 

Je vous invite donc à aller fouiller aussi bien son blog que son site internet.

Votre dévouée
 

Saïph

Citations d'auteur

« J’ai essayé d’écrire un peu. Ce qui est difficile, quand on écrit, c’est de choisir. Tout est important. Tout compte. Chaque visage, chaque mot, chaque nuance de paysage. Tout déteint, et change en même temps, et se mêle, et pousse un même cri. »

De Janine Boissard dans L’esprit de famille


« Il y avait seulement, à la hauteur de ses yeux, une longue étagère unique, remplie de livres, qui faisait le tour de la chambre. Cette ligne de livres, Victoria l’appelait l’horizon. »

De Timothée de Fombelle dans Victoria rêve


« Il est vrai que je peux trébucher sur n’importe quoi – un grain de poussière, un rayon de soleil, une idée. »

De Franny Billingsley dans Le Gardien des Créatures


« – Ne cédant pas un liard aux barbaresques, je renvoyai mon valet les mains vides… ils vont donc emmener mon fils en Alger pour l’y vendre comme esclave.
– Hum. C’est pas joli joli, tout ça !
– Certes non ! Le remords me ronge : ces maudits turcs vont en tirer un bon prix. »

De Ayroles et Masbou dans la BD De Cape et de Crocs


« Il rayonnait d’intolérance et d’une sorte de désespoir traditionnel. La hâte de vieillir, le mépris d’un temps où le corps et l’âme fleurissent changeaient en héros romantique cet enfant d’un petit industriel parisien. (…)
– Tant d’années encore, Vinca, pendant lesquelles je ne serai qu’à peu près homme, à peu près libre, à peu près amoureux ! »

De Colette dans Le blé en herbe


Cristal

Les Inspirateurs


Dans cette rubrique, je vous propose de partir à la découverte de tout ce qui nous inspire. Après la mythologie grecque, voici un autre sujet que de nombreux auteurs ont traité dans leurs écrits de SFFF, que ce soit pour décrire une magie, une civilisation ou encore une religion : les éléments.
Mais réellement, c’est quoi les éléments ?


  «Ils sont au nombre de quatre et constituent tout ce qu’il y a sur Terre, affirme Aristote. L’Air, le Feu, l’Eau et la Terre décrivent tout ce qui nous entoure.»
Ces éléments que l’on attribue très souvent à Aristote, sont à l’origine une hypothèse de plusieurs philosophes grecs du Vème siècle avant J.C. D’après eux, tous les matériaux constituant le monde seraient composés de quatre Éléments.
Chaque substance présente dans l’univers serait constituée d’un ou plusieurs de ces Éléments, en plus ou moins grande quantité. L’interprétation symbolique des quatre éléments repose sur leur décomposition en quatre qualités : le chaud, le froid, le sec et l’humide. Dans cette analyse, la terre hérite des qualités froides et sèches, le feu est sec et chaud, l’air est chaud et humide, et l’eau est froide et humide. Bien sûr, tout cela est empirique.
L’apport le plus décisif à la théorie fut celui d’Aristote, qui donna un ordre aux quatre Élément : en bas la terre, puis l’eau, puis l’air, et enfin le feu. Il met aussi en correspondance les sens et les éléments. La vue, la couleur, est liée au feu, les sons à l’air, l’odorat a pour support l’air ou même l’eau. Enfin, le toucher est lié à la terre.


«Il faut ajouter à ceux d’Aristote la quintessence, le soufre, le mercure et le sel. La théorie du phlogistique est aussi primordiale, murmure l’alchimiste.»
Le modèle d’Aristote n’a cessé de s’améliorer au fil des siècles. Si cela était secret durant des centaines d’années, cette réflexion, ces expériences sont à la base de la chimie moderne. À défaut de créer de l’or ou la Pierre Philosophale, les alchimistes ont découvert de nombreuses propriétés sur les produits chimiques. Ainsi, la Quintessence (ou éther) baigne l’univers.
Le soufre est le principe de l’actif, du chaud, du dur : masculin.
Le mercure est le principe du passif, du froid, du volatile : féminin.
Le sel permet d’unir le soufre et le mercure. En effet, l’expérience montre que le sel empêche le putréfaction des viandes. Le sel est donc le symbole de la vie.


«Les éléments sont appelés atomes. Ce sont des particules infiniment petites qui constituent toute la matière connue. Il en existe environ 118 allant de l’hydrogène à l’uranium en passant par l’oxygène, le fer, l’or... s’exclame le chimiste moderne.»
Pour passer de l’alchimie à la chimie moderne, il a fallu attendre 1805 et le scientifique John Dalton, qui remit au goût du jour l’idée du philosophe grec Démocrite. Selon lui : la matière serait formée de grains invisibles : les atomes (du grec atomos : qu’on ne peut pas diviser). Démocrite pense que les atomes sont tous différents : certains crochus, ronds… pour les emboîter ensemble.
Cette idée, à l’allure farfelue, finit par trouver un fondement expérimental au point qu’en 1869, Dimitri Mendeleïev présente un tableau où sont classés les atomes connus aux propriétés remarquables. Par contre, pas de crochets pour relier les éléments entre eux. Ce sont juste des sphères contenant des particules encore plus petites (proton, neutron, électron, quark, boson…), qui s’attirent par des interactions physiques.
Aujourd’hui, les chimistes du monde entier utilisent les éléments de ce tableau périodique. Voila de quoi exploser les limites de votre imagination.

«Les civilisations du continent asiatique ont des théories assez proches des notres, nous apprend l’ethnologue.»
Au Japon par exemple, les éléments seraient la terre (Chi), le feu (Ka), le vent (Fū), l’eau (Sui) et le vide parfois associé à la foudre (Kū).
En Chine encore, on parle du bois (Mù), du feu (Hu), du métal (Jïn), de l’eau (Shu) et de la terre (Tū).
Les bouddhistes innovent plus que nous tous, puisqu’aux quatre éléments d’Aristote, ils ajoutent l’espace et l’esprit.

J’espère que ce voyage dans le monde des éléments vous a ouvert de nouvelles perspectives ou une meilleure compréhension de vos lectures.

Saïph

Paroles de Pro

 Coucou les plumes, 

Pour ce nouveau numéro du Paen, je vous ai déniché une perle rare. Loin de moi l’idée de faire de l’ombre à nos auteurs réalistes, mais soyons honnête, notre vivier d’auteurs de SFFF est bien plus étendu : c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de mettre à l’honneur les Editions Mnémos. Spécialiste de la publication des auteurs de fantasy, ils ont fait le choix de miser sur une nouvelle génération d’auteurs FRANÇAIS. Comment résister à la tentation d’aller leur poser quelques questions auxquelles ils ont eu l’amabilité de répondre :


1/ Comment sont nées les Éditions Mnémos ?

 
• Mnémos est née d’une structure déjà existante et qui publiait des jeux de rôle. Plusieurs auteurs qui écrivaient alors des scénarios ou des descriptions d’univers ont ressenti le besoin d’aller plus loin et de s’exprimer par le roman.


2/ Pourquoi avoir choisi une ligne éditoriale centrée sur les auteurs français de Fantasy ?

 
• Cela s’est fait naturellement avec les auteurs qui ont commencé à publier chez Mnémos et le fait de pouvoir proposer de bons textes dans notre culture de référence, dans notre langue ne nous a jamais quitté.


3/ Quelles difficultés rencontrez-vous le plus souvent en tant qu’éditeur ? 

 
• De pouvoir proposer des textes qui nous plaisent mais qui ne rencontrent pas toujours leur public. D’où un certain dosage à avoir entre le coup de cœur marginal et des textes plus accessibles à tous mais parfois moins originaux.




4/ Qu’attendez-vous d’un manuscrit lorsqu’il vous parvient ? Quelles sont vos exigences ? 

 
• Nous en recevons beaucoup, et nous attendons le manuscrit que l’on commence et que l’on ne lâche plus, bien écrit, avec une histoire, des bons personnages…


5 / En moyenne, combien de manuscrits recevez-vous chaque mois ? Comment se déroule la sélection ? Quelle est la réaction des auteurs lorsque vous leur répondez ? 

 
• Nous recevons plus de 100 manuscrits par mois. La sélection passe déjà par la lecture de la présentation de l’auteur et du résumé. 80 % ne vont pas plus loin que cette première étape. Soit ils ne correspondent pas à notre ligne éditoriale (trop jeunes ou polar ou autre…), soit parce qu’ils ne suscitent pas de véritable intérêt par rapport à ce que nous recherchons. Ensuite, ceux que l’on garde partent en lecture pour un avis détaillé. Si l’avis est bon, le manuscrit est lu par l’un de nos quatre éditeurs.


• Nous avons peu de retour des auteurs quand nous leur répondons surtout que nous ne pouvons tout lire et qu’ils attendent parfois des conseils, mais notre structure ne nous permet pas de lire 1000 manuscrits par an…


6/ Une fois le manuscrit accepté, que se passe-t-il ? 

 
• C’est le vrai point de départ de la collaboration auteur / éditeur. C’est un travail du texte complet, des phases de réécriture, de coupe, d’améliorations, d’échanges au service du texte. Cette étape est plus ou moins longue en fonction de chaque titre et de chaque auteur et du temps qu’il peut y consacrer. Puis il y a tout « l’habillage » du livre, la couverture, la quatrième…
Et enfin, toute la phase « marketing », préparation de la promotion du livre, interview de l’auteur, annonce de la sortie…


7/ Comment est rémunéré un auteur que vous éditez ?

• Par une avance sur droit et un pourcentage sur le prix public HT.


8/ Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs qui souhaitent tenter leur chance auprès des maisons d’édition ? Quels sont les pièges à éviter ? 

 
• Faire déjà lire à son entourage, et au-delà, avoir des conseils, savoir où l’on se situe dans la production actuelle, qu’est-ce que votre livre apporte de plus.


• Les pièges : ne pas se précipiter. Nous voyons beaucoup d’auteurs qui ont voulu absolument être publié et qui se retrouvent à faire leur maquette, leur couverture et à ne pas avoir de corrections sur le texte, ni de diffusion et de promotion ensuite. Ils reviennent alors en cherchant un « vrai » éditeur, mais quand le livre part dans le circuit, il est presqu’impossible de le rattraper après.


9/ Sur votre site on peut voir que vous vous associez à deux autres éditeurs des littératures de l’imaginaire pour augmenter votre visibilité. Envisagez-vous dans ce contexte d’organiser des appels à texte ou même un concours de jeunes auteurs ? 

 
• Non, ce n’est pas à l’ordre du jour actuellement. Nous avons déjà tous les trois nos plannings bien remplis.



Et voilà Plumettes et Plumeaux, c’est tout pour cette interview. Sur ces bonnes paroles, il est déjà l’heure de nous quitter. Remercions donc chaleureusement l’équipe des éditions Mnémos pour leur participation, et je vous invite à aller faire un tour sur leur site internet. A bientôt pour un nouveau Paroles de Pros. 


C’était Shao déjà en quête d’interviews inédites.


Shaoran

Portrait d'auteur

Bonjour à tous ! Je laisse mes poils dans cette rubrique le temps de parler d'une auteure qui me tient particulièrement à cœur : Samantha Bailly. Pourquoi elle plus qu'une autre ? C'est un peu complexe. Je n'ai lu d'elle qu'un diptyque - excellent au passage - et c'est pourtant quelqu'un qui m'a profondément marquée. Par son style d'écriture, mais aussi par sa passion et son envie de la faire partager. C'est pour moi une vraie auteure, avec tout ce que cela implique et dont je n'avais pas forcément conscience avant d'en savoir plus sur elle.

Comment vous faire comprendre ce qui m'a tapé dans l’œil chez elle ? On va commencer par un premier point important pour moi : Samantha Bailly est une jeune auteure française, à peine plus vieille que moi, qui consacre déjà sa vie à l'écriture. Elle s'est d'ailleurs donné toutes les chances pour y arriver, avec un master en Littérature comparée et une participation à des concours de nouvelles très jeune, avant même sa majorité. Elle a publié son premier livre à ses vingt-et-un ans et il a remporté plusieurs prix, dont le prix Imaginales des étudiants. Autant dire qu'elle commence déjà à se faire sa petite place dans le monde de l'écriture. Récemment, elle a signé pour plusieurs livres chez Bragelonne et s'est même fait une petite place dans leurs locaux pour écrire.

Niveau écriture, elle publie dans des styles qui peuvent être très différents. Elle a commencé par un diptyque de Fantasy, Oraisons, que j'ai adoré. Elle y raconte les aventures de deux sœurs qui doivent continuer à vivre suite à la mort de leur cadette. Mais rien n'est jamais simple dans la famille Manérian qui gère le commerce très lucratif de la mort en Hélderion. Les enquêtes policières se mêlent aux intrigues politiques, aux révoltes et aux quêtes initiatiques. Un récit comme je les aime ! Mais elle a aussi à son actif des écrits plus variés comme un roman épistolaire ou un conte pour enfants, et bientôt un thriller ado.

Mais plus que les livres et les concours, on peut réellement suivre la personne grâce à son site qui sert un peu de blog. On y voit la vie d'une jeune auteure qui se consacre à sa passion avec tous les problèmes et les questions que cela peut engendrer. Jusqu'à où dénaturer son style et ses envies lors d'une commande ? Comment réussir à alterner les périodes d'isolement total lors de l'écriture et les périodes très actives de promotion ? Comment gérer les périodes d'écriture pour différencier son travail et sa vie ? Etc. On y découvre d'ailleurs une facette moins connue des auteurs : tout ce qui est la promotion, avec les salons, les interviews mais aussi les interventions dans les écoles, la relation avec les éditeurs aussi et sa vision sur une multitude de choses.

Voilà donc pourquoi je vous conseille cette auteure, autant pour ses écrits que pour ses aspects humains, une belle découverte que je ne regrette pas du tout !

Site officiel : http://www.samantha-bailly.com

Flammy